Monsieur, Madame,
Je me permets de vous contacter dans le cadre d’une interpellation législative mise en place par Notre Affaire À Tous, par le collectif Alerte Nuisances Aériennes et par l’association Oye 349.
Vous avez fait le choix d’être candidat·e aux élections législatives. À ce titre, nous nous permettons de vous rappeler le besoin de faire des questions climatiques un des axes centraux de la mandature. Alors que le dernier rapport du GIEC nous donne moins de 3 ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, nous ne pouvons plus attendre.
Votre rôle en tant que représentant national ancré localement est crucial dans la protection de la santé et de l’environnement. L’amélioration du cadre de vie des populations impactées par le trafic aérien est une urgence.
Les victimes des nuisances aériennes bataillent pour que les préjudices subis soient pris en compte, notamment au regard de la santé psychologique, de la qualité du sommeil, des effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Le trafic aérien induit par l’aéroport d’Orly a fait l’objet de nombreuses demandes sur la limitation du nombre de mouvements, l’interdiction des aéronefs les plus bruyants, et la prise en compte du caractère urbain de cet aéroport.
L’aéroport d’Orly est le deuxième aéroport de France en nombre de mouvements et de passagers. C’est également l’aéroport le plus urbanisé d’Europe.
Limiter puis réduire le trafic aérien est impératif à l’heure où la pollution atmosphérique et la pollution sonore de l’aéroport d’Orly touchent déjà gravement la population.
Le transport aérien représentait en 2020 7% de l’empreinte carbone nationale et a augmenté depuis.Or, pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé le pays, il ne faudra pas émettre plus de 230 millions de tonnes équivalent CO2 en 2037. Limiter puis réduire le trafic aérien participe à l’urgence climatique qui pèse sur les administrés.
Il est urgent de repenser la politique de transport de la France, car la construction de cette extension aéroportuaire serait contradictoire avec nos engagements climatiques.
En tant que candidat·e à cette élection, dont la circonscription est directement affectée par cette situation, il est de votre responsabilité de prendre position. Nous aimerions également obtenir en plus de votre positionnement écrit, une rencontre physique pour échanger sur votre engagement pour l’amélioration du cadre de vie et pour l’urgence climatique concernant le trafic aérien.
Nous ne pouvons plus attendre, nous avons besoin de changer en profondeur notre société pour faire de la justice sociale et de la justice climatique une réalité.
Nous citoyen·ne·s, associations et collectifs espérons une réponse positive de votre part, avec une ferme conviction que ce sujet sera déterminé dans cette élection et dans les prochaines années.