Madame, Monsieur,
Je me permets de vous contacter dans le cadre d’une interpellation mise en place par Notre Affaire À Tous et par Alternatiba Rosny.
Vous avez fait le choix d’être candidat·e aux élections législatives. À ce titre, nous nous permettons de vous rappeler le besoin de faire des questions climatiques un des axes centraux de la mandature. Alors que le dernier rapport du GIEC nous donne moins de 3 ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, nous ne pouvons plus attendre.
Votre rôle en tant que représentant national ancré localement est crucial dans la protection de la santé et de l’environnement. Le projet d'extension du centre commercial Rosny 2 constitue votre fer de lance pour votre candidature et peut être votre législature.
Une mobilisation est déjà ancrée autour de l’opposition au projet d’extension du centre commercial, auprès des élus, des habitants, mais aussi au travers d’une action juridique qui a déjà imposé aux porteurs de projet d’améliorer la transparence de l’étude d’impact des dossiers.
Ce projet est symptomatique d’un choix d'aménagement qui s’est montré défaillant. En effet, le département de la Seine-Saint-Denis est le département le plus pauvre de France qui a pourtant le plus de centres commerciaux par habitant en France. Pour finir, c’est le département avec le moins d’espace vert par habitant. Ces projets délétères ne contribuent aucunement à la richesse du territoire, et participent au contraire à l’affaiblissement du commerce de proximité.
Sur le plan climatique - la justice est de notre côté -, un tel projet qui permettrait au centre commercial Rosny 2 d’atteindre plus de 150 000m2 de surface constituerait un nouvel îlot de chaleur, à l’heure où le territoire a besoin plus que jamais de développer des politiques d’aménagement d’adaptation au changement climatique. Les impacts sur la santé, sur les émissions de gaz à effet de serre, sur l’évitement de l’artificialisation des sols occasionnée n’est pas assez démontrée. Il est temps de repenser l’encadrement juridique de ces projets, de ces politiques d’aménagement archaïques, et le développement économique et social du territoire.
Le GIEC a souligné la contribution des villes dans l’adaptation au dérèglement climatique. En tant que candidat·e à cette élection, dont la circonscription est directement affectée par cette situation, il est de votre responsabilité de prendre position.
Nous ne pouvons plus attendre, nous avons besoin de changer en profondeur notre société pour faire de la justice sociale et de la justice climatique une réalité.
Nous citoyen·ne·s, associations et collectifs espérons une réponse positive de votre part, avec une ferme conviction que ce sujet sera déterminé dans cette élection et dans les prochaines années.